Doctrine et gouvernance du cadre d'interopérabilité des systèmes d'informations en santé (CI-SIS)
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En tant qu’opérateur public au service de la santé numérique, l’ANS assure trois missions complémentaires :
La création des conditions de l’essor de la e-santé, objet de la première mission de l’ANS, repose sur la définition d’un cadre dans lequel les services de e-santé peuvent se développer librement avec la capacité d’interagir aisément, de manière sécurisée avec l’ensemble des systèmes d’information du secteur et de manière éthique.
Du point de vue de la sécurité, ce cadre repose sur la mise en œuvre de règles et de bonnes pratiques identifiées dans la Politique Générale de Sécurité des Systèmes d’Information de Santé (PGSSI-S) et sur l’agrément des hébergeurs de données de santé.
Du point de vue de l’éthique, ce cadre repose sur la mise en œuvre de principes éthiques et humanistes identifiés dans le Cadre de l’éthique du numérique en santé (CENS).
En ce qui concerne l’interopérabilité, il repose sur l’identification et la compréhension partagée des concepts « métier » (ou objets) correspondant aux informations manipulées par les systèmes d’information de santé (ex. acteurs de santé, qu’ils soient une personne physique ou personne morale, patients, offre de soins…). Ces concepts sont catalogués dans le Modèle des Objets de Santé (MOS). Utile pour la conception des systèmes d’information, l’utilisation des objets de santé pour la modélisation des échanges entre systèmes d’information est également une étape préalable à leur spécification dans une logique d’urbanisation sectorielle. Le Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé (CI-SIS) traduit cette modélisation en spécifications d’interopérabilité sémantiques, syntaxiques et techniques.
Publié initialement par l’ANS en 2009 et régulièrement mis à jour depuis, le CI-SIS est destiné aux opérateurs de maîtrise d’œuvre au sens large (éditeurs de logiciel, intégrateurs…) ainsi qu’aux opérateurs de maitrise d’ouvrage. Il a été basé sur des normes et standards internationaux d’échange utilisés dans le secteur de la santé de manière à assurer :
Initialement orienté sur les cas d’usage correspondant aux principaux projets numériques d’échange et de partage portés par l’agence lors de sa création en 2009, c’est-à-dire le DMP et MSSanté, le CI-SIS est longtemps resté cantonné à ces cas d’usage, pour lesquels les orientations suivies en termes de normes et standards avaient été définies avec l’ensemble des parties prenantes (représentants des industriels, utilisateurs, institutionnels…) lors d’une phase de conception qui a duré un peu plus d’un an. Arrivé à maturité sur son périmètre initial, le CI-SIS doit évoluer de façon constante de façon à être utile à l’ensemble du secteur sanitaire et medico-social. C’est le but de la nouvelle gouvernance mise en œuvre depuis fin 2024.
La construction progressive du CI-SIS répond aux orientations stratégiques définies et mises à jour régulièrement par la gouvernance du CI-SIS et à la feuille de route d’interopérabilité résultant. Cette gouvernance est conçue pour faciliter et maîtriser la multiplication des cas d’usage pris en compte dans le CI-SIS. Il s’agit à la fois d’augmenter le nombre des cas d’usage couverts par le CI-SIS tout en assurant une stabilité des spécifications, et de donner aux acteurs de la visibilité à long terme. À cette fin, une stratégie globale doit être définie et intégrée dans une doctrine publique sur la méthode d’évolution et la méthodologie de choix des normes et standards internationaux applicables au développement du CI-SIS.
Ce document a pour objectif de présenter cette doctrine ainsi que son articulation avec la gouvernance du CI-SIS. Après un rappel des enjeux de l’interopérabilité pour les concepteurs et les utilisateurs de systèmes d’information, ce document présente les composants de la doctrine en indiquant en quoi ceux-ci répondent aux enjeux, avant de détailler l’articulation avec la gouvernance du CI-SIS.
La dématérialisation des processus est un enjeu décisif pour les secteurs sanitaire, médico-administratif, médico-social et social. Vecteur d’optimisation de la prise en charge tant au niveau organisationnel qu’au niveau économique, cette dématérialisation nécessite des investissements souvent importants aussi bien de la part des opérateurs de maîtrise d’œuvre que de la part des opérateurs de maitrise d’ouvrage, non seulement en termes de spécifications et de développement mais également en termes de formation sur les technologies, ainsi que sur les normes et standards d’échange utilisés.
Afin de rentabiliser ces investissements, il est important que les spécifications des échanges entre SI :
Les normes et standards internationaux utilisés dans les secteurs concernés peuvent constituer un premier niveau tendant vers l’atteinte de ces objectifs. Cependant, ils sont trop divers, trop larges et ont une couverture trop incomplète de l’ensemble des cas d’usage pour pouvoir donner la visibilité à long terme recherchée.
Dans l’optique de réduire cette diversité, les profils internationaux ont pour vocation de guider la mise en œuvre des normes et standards généraux dans le contexte de cas d’usage identifiés. C’est le cas par exemple des profils WS ou SAML qui détaillent la mise en œuvre des standards correspondants pour des cas d’usage génériques d’échange entre systèmes d’information. Les profils internationaux peuvent également être plus détaillés pour être adaptés à un domaine en particulier. Les organisations internationales HL7, IHE et Continua Alliance, par exemple, produisent des profils adaptés aux cas d’usage du domaine de la santé.
Enfin, les profils nationaux ont pour objectif d’adapter aux contextes nationaux les profils internationaux lorsqu’ils existent ou, à défaut, les normes et standards internationaux techniques et sémantiques. En France, le Référentiel Général d’Interopérabilité (RGI) constitue par exemple une adaptation nationale pour des cas d’usage génériques d’échange entre systèmes d’information. Il est censé être en adéquation avec le Cadre d’interopérabilité européen (European Interoperability Framework – EIF).
Dans le domaine de la santé, le CI-SIS regroupe les profils opérationnels correspondant aux cas d’usage français. Il est basé sur des profils IHE ou des guides d’implémentation HL7 FHIR internationaux lorsqu’ils existent ou, à défaut, sur des normes et standards internationaux.
Dans le futur, il est possible que le CI-SIS soit également basé sur des spécifications publiées par d’autres organisations qui font autorité au niveau international telles que l’OMS, les accélérateurs de projets européens/internationaux ou au niveau national avec des organisations telles que EDESS ou InteropSanté. Cette dernière possibilité pourrait être envisagée uniquement pour des standards nationaux ouverts et libres de droits.
Le CI-SIS est également en cohérence avec les orientations du RGI et du cadre d’interopérabilité européen (European Interoperabilty Framework – EIF) et identifie formellement les cas où les spécificités des cas d’usage santé nécessitent de s’en écarter.
Par exemple :
Ainsi, le Cadre d’Interopérabilité des systèmes d’information de santé (CI-SIS) a pour objectif clé de développer la capacité des systèmes d’information à échanger/partager des données de manière naturelle sans développements informatiques complexes et coûteux. Il est constitué d’un ensemble de spécifications qui définit les informations à échanger/partager entre les systèmes d’information de santé et identifie la norme ou le standard le plus approprié à utiliser pour cet échange/partage.
Par la définition des interactions entre les systèmes d’information, le CI–SIS décrit des mécanismes d’échanges et de partage ainsi que leurs contenus en utilisant des standards internationaux ouverts mis en cohérence avec le contexte français. C’est ce qu’on appelle « l’interopérabilité technique »
Par la définition de la structuration du contenu médical, le CI–SIS permet d’identifier le langage adéquat pour présenter des informations selon les standards et les normes reconnus ainsi que le vocabulaire à utiliser pour coder l’information (interopérabilité sémantique). Ceci permet de faciliter le traitement automatique de l’information et permet la mise en œuvre de services à valeur ajoutée. C’est ce qu’on appelle « l’interopérabilité syntaxique et sémantique ».
De nature à favoriser l’adéquation opérationnelle des profils français du domaine de la santé, du medico-social et social, aux cas d’usage métier, ce positionnement de fait nécessite une formalisation au sein d’une doctrine d’interopérabilité afin de fournir une meilleure visibilité aux parties prenantes sur les orientations du CI-SIS en termes de normes et standards techniques, syntaxiques et sémantiques.
La doctrine du CI-SIS a pour objectif de formaliser les orientations suivies par le CI-SIS en termes de normes et standards dans le cas général et de fournir un processus de détermination des normes et standards à suivre lorsque le cas d’usage considéré ne peut pas être mis en œuvre via ces orientations. Une fois validée par les acteurs du domaine, elle permet de s’affranchir d’une consultation préalable à l’élaboration des spécifications d’interopérabilité lorsqu’un besoin d’interopérabilité peut être pris en compte par une norme ou un standard déjà existant dans les orientations du CI-SIS. Elle ne change pas le processus d’élaboration des spécifications d’interopérabilité qui sont soumises à concertation publique, qu’il y ait eu une consultation préalable ou non sur les normes/standards.
La doctrine d’interopérabilité technique et syntaxique du CI-SIS peut être synthétisée par les règles suivantes :
La doctrine d’interopérabilité sémantique du CGTS s’inscrit dans la doctrine d’interopérabilité du CI-SIS en termes de terminologies de référence à retenir :
Dans un futur proche, une doctrine d’interopérabilité pour les cas d’usage d’aide à la décision clinique viendra compléter la doctrine du CI-SIS.
L’ensemble des spécifications d’interopérabilité (au sein du Cadre d’Interopérabilité des Systèmes d’Information de Santé (CI-SIS)) et des terminologies constitue un bien commun, qui respecte les principes de transparence, de collaboration, de participation et d’éthique.
Les profils IHE et les guides d’implémentation FHIR d’HL7 sont des spécifications opérationnelles d’interopérabilité qui indiquent comment utiliser des normes/standards stables et « vivants » dans le cadre de cas d’usage des domaines sanitaire, medico-social et social. Ce travail d’analyse et de sélection des normes/standards ainsi que la prise en compte des spécificités des cas d’usage de ces domaines en font une base de départ adaptée pour les spécifications du CI-SIS, qui n’ont plus qu’à contraindre ces profils et ces guides d’implémentation en fonction du contexte français.
Cette adéquation est également reconnue au niveau européen. En effet, le 28 juillet 2015 la Commission Européenne a identifié 27 profils IHE pouvant servir de référence dans la passation de marchés publics, profils qui ont été intégrés au cadre d’interopérabilité européen. Ces profils sont présentés dans ce tableau.
Ces éléments ont amené à considérer les profils IHE ainsi que les guides d’implémentation FHIR comme base de la doctrine du CI-SIS. Pour autant, toutes ces spécifications n’ont pas un niveau de maturité suffisant pour constituer une base solide :
Les profils et les guides d’implémentation FHIR choisis pour constituer la base de la doctrine du CI-SIS sont donc :
D’autre part, dans le cadre du règlement relatif à l’espace Européen des données de santé (EHDS), le réseau eHealth Network, sous l’égide de la Commission Européenne, définit des normes et standards internationaux et des spécifications techniques s’adressant aux entreprises du numérique en santé des états membres, précisant l’implémentation de ces normes et standards au fur et à mesure de la construction de cet espace Européen des données de santé. En particulier, EHDS est basé sur un format d’échange des données de santé (EEHRxF) constitué à ce jour des guidelines suivantes :
Les dernières guidelines publiées dans ce cadre introduisent en particulier le standard Fast Health Interoperable Resources (FHIR) d’HL7. Ces guidelines sont ensuite déclinées en guides d’implémentation FHIR qui précisent l’implémentation opérationnelle des cas d’usage adressés.
Afin de répondre aux enjeux de stabilité et de réutilisation, lorsqu’il n’existe pas de profil IHE ou de guide d’implémentation FHIR adapté à un cas d’usage, les normes et standards déjà utilisés dans le CI-SIS pour d’autres cas d’usage sont réutilisés s’ils sont adaptés.
Par exemple, la norme CDA a été initialement utilisée dans les spécifications de plusieurs volets tels que :
Ainsi, afin de capitaliser l’expérience acquise par les parties prenantes et de favoriser la réutilisation des développements et en l’absence de contrainte spécifique du cas d’usage qui rendrait son utilisation inadaptée, la norme CDA reste à ce jour la norme à profiler pour les spécifications du CI-SIS concernant des documents structurés.
Cependant, l’ANS a défini une trajectoire d’interopérabilité qui tient compte des orientations retenues par la Commission Européenne dans le cadre de la construction de l’espace de données de santé européen (European Health Data Space - EHDS). Une de ces orientations concerne l’utilisation du standard FHIR en remplacement ou en complément de CDA pour les documents structurés.
La liste des normes et standards utilisés dans le CI-SIS évolue constamment à la faveur de la production de nouveaux volets du CI-SIS. A titre d’information, les normes et standards qui sont utilisés dans le CI-SIS en septembre 2024 sont présentés ici.
La doctrine du CI-SIS ne peut pas couvrir l’ensemble des cas d’usage faisant l’objet d’une spécification d’interopérabilité. Quand il est nécessaire de sélectionner une norme ou un standard (syntaxique, sémantique ou technique) cible qui n’est pas encore utilisé dans le CI-SIS, il est indispensable que l’ensemble des parties prenantes qui pourraient être affectées par ce choix :
Dans ce cas, la doctrine est donc complétée par une procédure de consultation sur les normes et standards pour les cas d’usage non couverts par des profils IHE, par des guides d’implémentation FHIR d’HL7 adaptés ou par des normes et standards déjà utilisés dans le CI-SIS.
Cette consultation s’organise en 6 étapes :
Ces différentes étapes sont détaillées dans les schémas de la section suivante.
La doctrine est complètement intégrée à la gouvernance du CI-SIS. Elle vient se positionner en entrée de la phase 4 de l’instruction de la gouvernance lors du choix de la syntaxe et de la sémantique cibles à utiliser dans les spécifications d’interopérabilité.
En y intégrant les éléments de la doctrine syntaxique et sémantique, la phase d’évolution du CI-SIS (phase 4) se décompose en 5 sous-phases :
Ces travaux peuvent être faits en collaboration avec l’écosystème via une contractualisation sous forme d’Unité de Production externe.
Dans un monde où la standardisation de l’information médicale ne suffit plus à garantir la qualité des soins prodigués dans le cadre d’un Système d’Information (SI) de santé, ce document jette les premières réflexions sur une doctrine en lien avec la standardisation de la connaissance médicale en France.
Deux événements majeurs ont poussé les responsables et les experts de l’ANS à réfléchir à un tel document. Premièrement, l’introduction d’un nouvel SI, appelé SI-CM (Système d’Information et Connaissances Médicales). Le SI-CM permettra dans un futur proche d’introduire de nouveaux volets d’interopérabilité dans le CI-SIS principalement en lien avec la standardisation des connaissances médicales issues des guides de bonnes pratiques cliniques (GBPC) et la standardisation de leur intégration dans un SI de santé. Il est également en lien avec la standardisation des critères de qualité de soins. Deuxièmement, des travaux de mise à jour de la doctrine et de la gouvernance du CI-SIS ont été menés en interne à l’ANS afin de permettre au CI-SIS de se conformer aux nouvelles tendances en informatique de façon générale et en interopérabilité des données de santé de façon plus spécifique.
Ce document vient donc s’inscrire dans le cadre des travaux de mise à jour de la doctrine et de la gouvernance du CI-SIS. Ce document complète la doctrine du CI-SIS mise à jour en y introduisant les principes de base que doivent suivre les projets d’interopérabilités en lien avec la standardisation de la connaissance médicale apportés par le SI-CM.
Ce document s’adresse principalement aux personnes et organismes qui veulent comprendre
La doctrine d’interopérabilité du SI-CM s’inscrit dans les orientations suivies par la nouvelle version de la doctrine du CI-SIS décrite ici 1. La doctrine du SI-CM peut-être synthétisée ainsi
La doctrine d’interopérabilité du SI-CM décrite dans ce document couvre
Une doctrine est par définition : un ensemble de principes génériques de base sur lequel s’appuie une stratégie et des plans d’actions 2. Dans ce qui suit, nous décrivons les principes sur lesquels la doctrine du SI-CM s’appuiera pour gérer les artéfacts de connaissances médicales que le SI-CM produira / exposera. Ces principes nous permettront d’instancier un chemin nominal pour la gestion des artéfacts produits / exposés par le SI-CM et un ou plusieurs chemins secondaires. Ces chemins décriront les outils de modélisation, de conception et de mise en œuvre qui devront être utilisés et/ou promus (à destination de l’écosystème) par le SI-CM pour la gestion des artéfacts de connaissances médicales en France.
Dans ce qui suit nous énoncerons
La loi du 7 octobre 2016 3 pour une république numérique, souvent appelée “Loi république numérique”, est une législation française visant à adapter le cadre juridique aux enjeux de la transformation numérique. Cette loi est une source de « règles » pour la doctrine du SI-CM. Le SI-CM et les volets qui vont être publiés dans le CI-SIS doivent, entre autres, souscrire
Plusieurs de ces principes ont été directement ou partiellement inspirés des principes FAIR et de la mouvance Open Data que nous prenons également comme base de réflexion pour la doctrine du SI-CM.
Les principes FAIR (Findable, Accessible, Interoperable, Reusable) 4 visent à améliorer la gestion et le partage des données scientifiques. Ils sont conçus pour faciliter la découverte, l’accès, l’interopérabilité et la réutilisation des données de recherche. Ces principes peuvent être adaptés et adoptés pour la doctrine du SI-CM.
Le SI-CM et les volets qui vont être publiés dans le CI-SIS doivent, entre autres, souscrire
Le mouvement Open Data (données ouvertes) 5 est une initiative mondiale qui vise à rendre les données publiques librement accessibles à tous, sans restriction légales, financières ou techniques. Plusieurs des principes de ce mouvement sont partagés avec le mouvement FAIR Data. La version Five Star 5 du mouvement Open Data 6 apporte plus de précision sur les principes du mouvement Open Data. Le mouvement Five Star 5 définit une échelle et des étapes pour atteindre le niveau maximal de conformité à ces principes (Figure 1).
La doctrine SI-CM - comme décrite plus en aval – vise à pousser l’éco système à adopter, autant que faire se peut, l’échelle maximale (5 étoiles) de conformité pour la publication des artéfacts de connaissances médicales.
Un projet informatique quel qu’il soit doit se conformer aux principes de base de conception, d’architecture et de développement logiciel. Il en va de même pour les projets d’interopérabilité de façon générale et pour les projets d’interopérabilité des artéfacts de connaissances médicales.
Les projets d’interopérabilité des artéfacts de connaissances médicales doivent également se conformer aux principes de base de l’ingénierie des connaissances.
Dans ce qui suit nous listons les principes d’ingénierie que la présente doctrine doit respecter et par définition les volets du CI-SIS en lien avec le SI-CM.
Les artéfacts de connaissances médicales publiés, développés ou partagés par le SI-CM doivent se conformer aux principes architecturaux énoncés dans la littérature et adoptés par l’écosystème des ingénieurs informatiques. Dans ce qui suit nous citons succinctement quelqu’un de ces principes.
Il existe bien évidemment beaucoup plus de bonnes pratiques de conception logiciel énoncés dans la littérature, voici quelques références de base 7 8 9 10.
Un projet en lien avec la standardisation et/ou l’interopérabilité des données de santé est un projet informatique à part entier. Il est donc nécessaire d’adopter un processus de conception logiciel adéquat pour structurer et organiser la conception et le développement des artéfacts produits par le projet en question. Les processus de conception doivent à minima inclure les étapes : collecte des exigences, la modélisation, la création de prototypes, et la validation des concepts avant la phase de développement.
Les processus de conception logiciels les plus utilisés en ingénierie des logiciels à l’heure actuelle sont ceux issus du mouvement Agile. De nombreux « framework Agiles » existe, tels que : Scrum, Kanban, XP, Lean, Scaled Agile Framework,…
L’ingénierie des connaissances
Les projets en lien avec la connaissance sont également gérés suivant des processus de conception en lien avec une discipline appelée : l’ingénierie des connaissances 11 12. L’ingénierie des connaissances se concentre sur la création, la gestion et l’utilisation de la connaissance dans les systèmes informatiques. Elle implique la collecte, la structuration, la formalisation et la mise en œuvre des connaissances pour développer des systèmes intelligents capables de résoudre des problèmes complexes. Cette discipline est essentielle dans des domaines tels que l’intelligence artificielle, les bases de connaissances et bien évidemment la structuration et la standardisation de la connaissance (médicale).
Les projets en lien avec la standardisation de la connaissance médicale doivent adopter un processus de conception Agile d’ingénierie des connaissances. Les artéfacts produits dans chaque étape de conception (de transformation de la connaissance) doivent être visibles et explicites pour chaque volet du SI-CM suivant le design pattern décrit ici …
Les langages de modélisation standard en ingénierie des logiciels sont des outils essentiels pour représenter visuellement les structures, les comportements et les interactions au sein d’un système logiciel. Ils permettent de faciliter la compréhension, la communication et la documentation des concepts complexes entre les parties prenantes. Parmi les langages de modélisation les plus utilisés, on retrouve : Unified Modeling Language (UML), SysML (Systems Modeling Language), Business Process Model and Notation (BPMN)…
Ces langages de modélisation standard jouent un rôle crucial dans la conception, l’analyse et la gestion des projets de développement logiciel, en assurant une vision cohérente et partagée du système à construire.
Le mouvement Agile n’impose pas de langage de modélisation particulier mais le manifeste Agile insiste sur l’attention continue que doit porter l’équipe de développement logiciel à l’excellence technique et à la conception basée sur les bonnes pratiques mais également sur la facilitation de la transmission de l’information entre les membres de l’équipe du projet. L’utilisation d’un langage de modélisation standard dans un processus de conception Agile permet de combiner les avantages de la modélisation formelle avec la flexibilité et la réactivité des méthodes agiles. Un langage de modélisation peut être utilisé de manière pragmatique pour clarifier les exigences, faciliter la communication entre les équipes et documenter les architectures logicielles de manière succincte. Ambler 13 et Rumbaugh 14, estime que l’intégration d’UML (par exemple, N.D.L.R) dans les pratiques agiles aide à maintenir la cohérence et la compréhension commune du projet tout en respectant les principes agiles de simplicité et de réponse rapide aux changements.
Le processus de conception adopté dans le cadre de la gestion des artéfacts des connaissances médicales du SI-CM doit également adopter un (ou plusieurs) langage de modélisation standards.
En ingénierie des connaissances et plus particulièrement dans le cadre défini en paragraphe 2 de cette doctrine, nous avons identifié 3 designs patterns que le SI-CM doit respecter dans la gestion des artéfacts de connaissances médicales
La standardisation des GBPC dans le cadre du SI-CM doit combiner et interfacer trois types de modèles (Figure 2) 15
La standardisation des GBPC dans le cadre du SI-CM doit respecter les différents niveaux de structuration de la connaissance décrits dans 16 (Tableau 1) Les documents de spécifications pour chaque volet du SI-CM doivent pouvoir décrire la structuration de la connaissance médicale du GBPC cible suivant ces quatre formats de représentation
La connaissance médicale issue des GBPC standardisée dans le cadre du SI-CM n’aura de valeur que si elle est déployée et exploitée par l’écosystème. Une des stratégies préconisées dans la littérature pour faciliter l’adoption de cette connaissance par les professionnels de santé est son déploiement sous forme de SADCs 17. Une des principales barrières décrites dans la littérature à l’adoption des SADC (basés ou non sur une connaissance médicale standardisée) par l’écosystème est la mauvaise scalabilité de ces systèmes. Adopter un standard d’intégration et d’exposition des SADCs est une des solutions architecturales préconisées dans la littérature pour améliorer la scalabilité des SADCs 18. La connaissance médicale standardisée dans le cadre du SI-CM doit pouvoir s’intégrer dans un SI de santé sous forme d’un SADC en adoptant un standard d’intégration.
Les solutions logicielles conçues dans le cadre des problématiques posées par l’interopérabilité en santé doivent être réfléchies à un niveau d’abstraction qui permet d’instancier ces solutions de façons différentes autant de fois qu’elles seront utilisées sur le terrain pour un cas d’usage. C’est là, la définition même d’un Design Pattern. Les Design Patterns produits par les différentes sociétés savantes : HL7, IHE, IEEE,…peuvent être de trois catégories
Les spécifications définies et / ou exposées par le SI-CM doivent se positionner par rapport à ces trois types de design pattern architecturaux génériques.
Pourquoi il est important de se positionner par rapport aux différentes catégories de Design Pattern ?
L’interopérabilité telle qu’adoptée actuellement par l’éco système à travers le monde est basée sur la notion de cas d’usage. Chaque cas d’usage donne lieu à des spécifications qui sont censées répondre aux besoins décrits dans le cas d’usage. Cependant le risque est d’écrire des spécifications qui se chevauchent ou des spécifications dupliquées. Il est donc nécessaire à chaque début de projet de se positionner par rapport aux Design Patterns architecturaux générique décrits plus en amont pour pouvoir identifier les spécifications déjà existantes et pouvoir les réutiliser totalement ou partiellement. Ce principe rejoint les principes de modularité et de séparation des responsabilité décrits en paragraphe L’utilisation des Design Patterns
Une grande partie des principes énoncés plus en amont est basée sur des concepts issus de la recherche scientifique. Certains de ces concepts sont validés et adoptés par l’écosystème de l’ingénierie qui les exploite déjà dans des projets informatiques en routine, exemple : les design pattern de structuration des GBPC qui date de plus de 25 ans. D’autres concepts sont en cours d’évaluation par la communité des chercheurs et d’adoption par l’écosystème de l’ingénierie, exemple : le standard CDS Hooks 19.
Il est donc nécessaire pour la doctrine du SI-CM de garder un œil sur l’évolution de certains concepts au regard de l’avancée de l’évaluation et de l’adoption de ces concepts en parcourant régulièrement les articles scientifiques correspondants.
Les bibliothèques standards de connaissances médicales publiées ou exposées par l’ANS doivent être évaluées avant toute mise en œuvre dans un SI de santé en production. L’évaluation de ces bibliothèques peut-être effectuée suivant différentes étapes
Les artéfacts produits et gérés par le SI-CM sont en étroites relation avec ceux produits et gérés par le CI-SIS et le CGTS (voir chapitre précédent). Les artéfacts produits et gérés par le SI-CM peuvent réutiliser, tout ou partie des artéfacts produits et gérés par le CI-SIS et le CGTS.
Les volets produits et gérés dans le cadre du SI-CM doivent, autant que faire se peut, partager les mêmes principes que le CI-SIS dans leur doctrine respective ou à défaut des principes qui ne se contredisent pas. La doctrine du SI-CM doit s’inscrire dans la continuité et / ou la complémentarité de celle du CI-SIS et du CGTS et vis vers ça.
Les artéfacts de connaissances médicales qui suivent le principe de l’architecture tri-dimensionnelle de Rector et al. 15 doivent partager, autant que faire se peut, le même modèle d’information médicale que le CI-SIS et le même modèle de connaissance métier statique que le CGTS.
Ce paragraphe décrit une instanciation nominale (et plusieurs instanciations secondaires) de la doctrine du SI-CM basée sur les principes énoncés plus en amont. Cette instanciation correspond à une série de choix de standards, d’outils, de méthodes et de règles que le SI-CM devra respecter pour gérer les artéfacts de connaissances médicales issus de la standardisation des GBPC produits et/ou exposés par l’ANS.
Ce chemin nominal n’est ni immuable ni parfait, il est et il sera donc sujet à mise à jour et / ou à des dérivations de chemins secondaires suivants les cas d’usage et l’évolution dans le temps des principes énoncés plus en amont.
Dans ce qui suit nous décrivons le chemin nominal ainsi que les possibles chemins secondaires de la doctrine du SI-CM.
La doctrine du SI-CM est un ensemble d’activités consistants à identifier et à choisir, en se basant sur les principes de la doctrine, les standards, outils et autres méthodes qui permettront à l’ANS de concevoir et gérer les artéfacts de connaissances médicales standardisés.
La figure 4 décrit un diagramme d’activité UML qui montre les activités d’identification des standards et outils en question. Toutes les activités en couleur verte ou vert bleuté correspondent à des activités du chemin nominal i.e. les outils et standards que l’ANS utilisera par défaut quel que soit le cas d’usage. Ces outils seront également ceux que l’écosystème devra utiliser dans le cas où l’ANS est saisie pour travailler sur un cas d’usage proposé par l’écosystème. Toutes les activités en bleu et vert bleuté correspondent à des chemins secondaires pour cette doctrine i.e. les cas où l’outil ou le standard préconisés par l’ANS ne répond pas au besoin du cas d’usage et nécessite d’investiguer d’autres outils ou standards.
Dans ce qui suit nous justifions nos choix d’outils et/ou standards pour le chemin nominal décrits en figure 4 en faisant la relation avec les principes de la doctrine énoncés plus en amont.
Cette activité est en relation avec le principe #4 sur l’adoption d’un processus de conception logiciel énoncé en amont. Le langage de modélisation standard choisi pour illustrer les étapes de conception et de structuration des artéfacts de connaissances médicales issues des GBPC dans la doctrine du SI-CM est le langage standard UML version 2.0 22.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons
Cette activité est en relation avec le principe #4 sur l’adoption d’un langage de modélisation standard énoncé en amont. Le processus choisi pour encadrer le travail de conception et de structuration des artéfacts de connaissances médicales issues des GBPC dans la doctrine du SI-CM est le processus Agile décrit dans le FHIR IG CPG-on-FHIR 23.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #4, l’architecture tri-dimentionnel de Rector et al. 15 et les principes #1, #2, #3 et #5 énoncés en amont. Le modèle d’information standard choisi pour standardiser les informations issues du dossier patient est FHIR en version R4 24.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #4, l’architecture tri-dimentionnel de Rector et al. 15 et les principes #1, #2, #3 et #5 énoncés en amont. La ou les terminologies médicales choisies pour structurer les artéfacts de connaissances issus de la standardisation des GBPC sont celles recommandées par la doctrine du CGTS.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #4, l’architecture tri-dimentionnel de Rector et al. 15 et les principes #1, #2, #3 et #5 énoncés en amont. Le modèle de connaissances dynamiques choisie pour standardiser l’écriture des artéfacts de connaissances médicales issues des GBPC est CQL 25.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #4, l’intégration standardisée des SADC basés sur les GBPC dans un SI de santé. Le standard d’intégration de la connaissance médicale sous forme de SDAC choisi par l’ANS est le standard CDS Hooks 19.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #3 et le principe #5 de la présente doctrine. Tous les artéfacts de connaissances médicales publiés dans le cadre du SI-CM doivent l’être sous la licence « Licence Ouverte Version 2.0 » (Lov2) d’Etalab 26.
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Cette activité est en relation avec le principe #1, #2, #3 et #5 de la présente doctrine. Les artéfacts de connaissances médicales définis et / ou exposés dans le cadre du SI-CM doivent être publiés suivant le format FHIR ImplementationGuide (IG).
Ce choix est justifié pour plusieurs raisons :
Les choix effectués dans le chemin nominal de la présente doctrine ne sont pas et ne doivent pas être définitifs. Ces choix peuvent être remis en question pour de nombreuse raisons
Il est donc nécessaire de laisser la porte ouverte à chaque étape de se poser la question de faire un autre choix de standard, d’outils ou autres méthodes. Pour cela, il est nécessaire que l’ensemble des parties prenantes
A l’image de la doctrine du CI-SIS ou de la doctrine du CGTS, la présente doctrine définie une procédure de consultation sur les différentes étapes où un autre choix est possible. La procédure de consultation comprend résolument les mêmes étapes que celles décrites dans la doctrine du CI-SIS 1.
Les chemins secondaires #1, #2, #3, #4, #5, #6 et #8 décrits dans la figure 4 sont concernés par cette procédure de consultation.
Les choix faits au cours de ces chemins secondaires doivent impérativement respecter les principes de la présente doctrine. Ils doivent être des instances de ces principes, à l’image de l’instanciation du chemin nominal.
Le chemin secondaire #7 concerne la propriété intellectuelle des artéfacts de connaissances médicales produits et/ou exposés par le SI-CM. A l’image de la doctrine du CGTS 1, un acteur de l’éco système peut décider de distribuer ses artéfacts de connaissances sous un autre régime de propriété intellectuelle que la Licence Lov2 choisie dans le chemin nominal de la présente doctrine. Ce choix de licence de diffusion résultera des négociations entre le SI-CM et l’Unité de Production (UP) lors de l’établissement de la convention de mise à disposition des artéfacts en question.
La notion d’UP et de conventions entre l’ANS et les UPs sont celles définies dans la gouvernance du CI-SIS 27.
Cette doctrine respecte les étapes et les règles de gouvernance énoncés dans la gouvernance du CI-SIS 27.
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